11 poésies diverses poésies les saisons poésies à l'école maternelle et élémentaire Lecture - partage Le maître lit régulièrement des poèmes ou des ensembles de poèmes. On peut imaginer que sur une période de l'année, le maître lise quotidiennement un ensemble de quatre, cinq ou six poèmes qu'il a sélectionnés autour d'une résonance commune. Le recueil des libres réactions des élèves peut permettre de mettre au jour les liens que les élèves perçoivent. | ||
L’automne L'automne On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un , d'une autre couleur encor , Et puis partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette maison, Mais la nuit si tôt va descendre ! Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus | Automne Odeur des pluies de mon enfance Derniers soleils de la saison ! À sept ans comme il faisait bon Après d’ennuyeuses vacances, Se retrouver dans sa maison ! La vieille classe de mon père, Pleine de guêpes écrasées, Sentait l’encre, le bois, la craie Et ces merveilleuses poussières Amassées par tout un été. Ô temps charmant des brumes douces, Des gibiers, des longs vols d’oiseaux, Le vent souffle sous le préau, Mais je tiens entre paume et pouce Une rouge pomme à couteau. René-Guy Cadou | |
L’hiver Diable ! Tirer le diable par la queue Au fond d'une pauvre banlieue, C'est courir sans aucun repos, N'avoir que les os sur la peau, Au charivari du ménage, Dîner d'un pain et d'un fromage, Voir s'en aller tables et chaises, Les fauteuils filer à l'anglaise. Il griffe, il mord, il nous entraîne Au feu d'enfer de la déveine, Plus dangereux que Barbe Bleue, Le diable tiré par la queue. Jacques Charpentreau | Le givre Mon Dieu ! Comme ils sont beaux Les tremblants animaux Que le givre fait naître La nuit sur ma fenêtre. Ils broutent les fougères Dans un bois plein d’étoiles Et l’on voit La lumière A travers les corps pâles. Il y a un chevreuil Qui me connaît déjà ; Il soulève pour moi Son front d’entre les feuilles. Et quand il me regarde Ses grands yeux sont si doux Que je sens mon cœur battre Et trembler mes genoux. Laissez-moi, O Décembre ! Le chevreuil merveilleux Je resterai sans feu Dans ma petite chambre. Maurice Carême | |
Le printemps Printemps Les petits poings Des bourgeons bruns Dans la lumière Ouvrent leurs doigts Vert, vert, vert, vert... Au bout des branches Les marronniers fleuris Allument leurs bougies Roses et blanches. Les fleurs candides Des cerisiers Les aubépines Dans les prés Font une ronde folle et blanche Blanche, blanche, blanche, Raymond Richard | JOIE DU PRINTEMPS Au printemps, on est un peu fou, Toutes les fenêtres sont claires, Les prés sont pleins de primevères, On voit des nouveautés partout. Oh! regarde, une branche verte! Ses feuilles sortent de l'étui! Une tulipe s'est ouverte... Ce soir, il ne fera pas nuit, Les oiseaux chantent à tue-tête, Et tous les enfants sont contents On dirait que c'est une fête... Ah! que c'est joli le printemps! Lucie Delarue-Mardrus | |
l'été C'EST L'ÉTÉ ! Trois petits moustiques M'ont piqué : Un sur le front Un sur le nez et le troisième Au bout du pied ! Trois petits boutons Ont poussé : Un sur le front Un sur le nez et le troisième Au bout du pied ! Me voilà tout défiguré, C'est l'été ! | L’été Silence silence l’été se balance où l’oiseau se tait l’herbe séchée tremble dans l’air brûlé silence silence l’été chante dans les blés Anne-Marie CHAPOUTON |