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                                               l'hiver 
        Neige
Il pleut du silence,
Des petits flocons,
Tout un blanc silence
Sur notre maison.
Il pleut de la danse
Et des tourbillons,
Une douce danse
De blancs papillons.
Il pleut de la chance
Pour tous les garçons
Qui feront dimanche
Un bonhomme rond.
             Monique Hion
    Le bonhomme de neige
Savez-vous qui est né
Ce matin dans le pré ?
Un gros bonhomme tout blanc !
Il est très souriant
Avec son ventre rond
Ses yeux noirs de charbon
Son balai menaçant
Et son chapeau melon.
Le soleil a brillé,
À midi dans le pré,
Je n’ai rien retrouvé …
Le bonhomme a filé !
                     Jason Émond
La nouvelle année
Nouvelle année, année nouvelle,
Dis-nous, qu’as-tu sous ton bonnet ?
- J’ai quatre Demoiselles
Toutes grandes et belles
La plus jeune en dentelles,
La seconde en épi,
La cadette est en fruits
Et la dernière en neige,
Voyez le beau cortège !
Nous chantons, nous dansons
La ronde des saisons.
                   Louisa Paulin
                Il a neigé
Il a neigé dans l’aube rose,
Si doucement neigé,
Que le chaton noir croit rêver.
C’est à peine s’il ose
Marcher.
Il a neigé dans l’aube rose,
Si doucement neigé,
Que les choses
Semblent avoir changé.
Et le chaton noir n’ose
S’aventurer dans le verger,
Se sentant soudain étranger
A cette blancheur où se posent,
Comme pour le narguer,
Des moineaux effrontés.
                Maurice Carême
                                            Le printemps 
      Une histoire à suivre
Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l’hiver.
Après le grand froid le soleil,
Après la neige vient le nid,
Après le noir vient le réveil,
L’ histoire n’est jamais finie.
Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l’hiver,
Et après la pluie le beau temps.
                              Claude Roy
                  Bonjour !
Comme un diable au fond de sa boîte,
le bourgeon s’est tenu caché…
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits d’ailes,
il a soif de grand jour et d’air…
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.
Puis, d’un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
“enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre… bonjour !”
                          Paul Géraldy
              Printemps
Un petit œil jaune
Tout jaune
C’est la primevère,
La première.
Un petit œil tout blanc
Très franc
C’est la pâquerette
Mignonette.
Un petit œil bleu
Malicieux
C’est le myosotis
Tout fleuri.
Un œil de satin
Quel malin !
C’est la violette
Qui me guette.

     Joie du printemps

Au printemps, on est un peu fou,
Toutes les fenêtres sont claires,
Les prés sont pleins de primevères,
On voit des nouveautés partout.

Oh! regarde, une branche verte!

Ses feuilles sortent de l'étui!
Une tulipe s'est ouverte...
Ce soir, il ne fera pas nuit,
Les oiseaux chantent à tue-tête,       
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c'est une fête...
Ah! que c'est joli le printemps!

               Lucie Delarue-Mardrus

   
   
   
   
   

La poésie rapport au monde, aux autres, à soi, à la langue
La poésie, c’est la « capacité de faire parler la langue comme personne pour tout le monde ».
 La poésie sollicite la langue là où personne ne le fait, elle récuse les parlers
ordinaires et utilitaires, les stéréotypes, les formules usées… La langue poétique peut ainsi
paraître inhabituelle, étrange. Mais cette étrangeté-là n'est pas facilité ou coquetterie, ni
hermétisme pour initiés. Elle parle pour tout le monde. En tant que personne, l’élève est
interpellé par la poésie : elle retravaille son rapport à sa propre langue, et elle exprime dans
son parler un rapport aux autres, au monde et à soi-même. L'élève lecteur de poésie est
sollicité par cette rencontre, séduit, inquiété, enrichi, éclairé, amusé,… 
Que la poésie ait sa place légitime dans l’enseignement de français, c’est affaire
entendue dans l’école. On retient le plus souvent au prime abord qu’avec la poésie, on aborde
une dimension plus libre de l’usage de la langue dans laquelle la syntaxe peut être bousculée
et les règles enfreintes, le lexique recréé, la matérialité sonore et visuelle des mots très
largement mobilisée. C’est solliciter le langage autrement que dans ses dimensions utilitaires,
fonctionnelles, pour sortir de la conversation ordinaire, de l’expression convenue, de l’écriture
d’un texte selon les normes d’un genre.

   
 
 



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